Presse

Par temps de doute et d’immobile silence – Éditions Acoria, 2013.
Barnabé LAYE pose le regard sur son fleuve le Nil, de la même manière que s’il admirait son semblable, son prochain, tout particulièrement une femme maternelle où l’homme fragilisé par la traversée du désert, des épreuves de la vie, viendrait se ressourcer au bord de ses lèvres et se revitaliser à son énergie.
Nous abordons parfaitement le thème du pèlerinage, du retour aux sources, de la restauration de la mémoire du fleuve, du décryptage du secret de ses eaux amniotiques.
C’est toute l’Afrique qui vient se désaltérer et se reposer sur les rêves limoneux du Nil.
Mais Barnabé LAYE s’approprie l’identité du fleuve, se confond à ses eaux fertiles par son rythme, sa cadence d’écriture et par la révélation colorée des métaphores imagées.

« Une musique lointaine caresse le dos de la nuit
Avec des notes tressées sur le ventre des cithares »

Recension complète (pdf)

Michel Bénard – Lauréat de l’Académie française – Chevalier dans l’Ordre des Arts & des Lettres.


Requiem pour un pays assassiné – Éditions L’Harmattan, 2012
L’ouvrage de Barnabé LAYE « Requiem pour un pays assassiné » nous impose un temps de réflexion et de recueillement sur la fragilité de la nature humaine et son inconsistance.
Si l’on donne ici la parole à un pays, en fait c’est bien de l’homme et de l’homme seul dont-il s’agit et qui soulève tant d’interrogations !
Barnabé LAYE appartient à ces poètes, ces griots ou dyâlis de l’immense terre africaine et qui porte toujours les cicatrices de l’origine, de sa lointaine et insondable histoire.

« Écrire
Une dernière fois
L’éclat de la blessure
Lambeaux de honte et d’opprobre…/… »

Recension complète (pdf)

Michel Bénard – Lauréat de l’Académie française – Chevalier dans l’Ordre des Arts & des Lettres.


Poèmes à l’absente – Éditions Acoria, 2010
« Écoute mon chant au plus clair de la nuit
Qu’importe le doute et l’oubli
Écoute mon chant »

Barnabé LAYE est l’ouvrier infatigable de la langue. Les pépites qui brillent à chaque page du livre, les éclairs, la souplesse du rythme, sont probablement les fruits d’une lente alchimie du verbe…Les mots semblent renaître, dans une lumière inédite, dotés d’une résonance singulière, d’une nouvelle sémantique. Le mot n’est plus le mot, il est porteur d’autres possibles, il conquiert d’autres espaces de significations.

Julien Delmaire – Cultures Sud


Une si longue attente – Éditions Acoria, 2010
Pour ceux, nombreux, qui suivent le parcours poétique de Barnabé Laye depuis son premier recueil intitulé Nostalgie des jours qui passent publié  il y a presque trente ans, ce nouveau livre sera la confirmation d’un talent irréfragable, d’un travail attentif sur la langue, d’une quête permanente de sens et de dignité. Une si longue attente par sa structure même, complexe et fluide, sa vigilance au monde, ses allers-retours constants entre l’intime et l’universel, entre l’éthique de soi et le souci politique de l’autre, place son auteur parmi les plus grands. Ce livre possède une dimension intemporelle, il a tout pour devenir un classique, que cela ne nous empêche pas de le lire aujourd’hui, dès sa sortie, dans sa brûlante actualité.

Julien Delmaire – Cultures Sud


L’Adieu au père – Éditions l’Harmattan, 1999
Ce qui frappe de prime abord dans l’œuvre de ce métis, c’est son phrasé, son goût pour les mots choisis avec soin et dont il rythme la cadence par des anaphores et des répétitions continues. Si le style en est tout fleuri, c’est qu’il a cultivé le goût des images fortes puisées à la fois dans son terroir africain et dans la réalité française. Les descriptions de paysage flirtent parfois avec des clichés des dépliants touristiques sans jamais y tomber. Et quand ces descriptions prennent des accents poétiques, c’est que le sujet tourne autour de la femme.

Florent Couao-Zotti – L’atelier café

Ce roman, comme les précédents, vibre d’une musicalité propre à la culture yorouba dont est issu Laye. Tant dans ses vers que dans sa prose, Barnabé Laye s’exprime à travers une écriture charnelle et poétique, riche en proverbes ou en sentences puisées dans la culture de son pays.

Alémian Dagan


Mangalor – Editions Seghers, 1989
C’est un rêve, une parabole, un opéra. C’est le livre de la sagesse. C’est un conte oriental et africain, créole et philosophique. C’est un ensemble de 246 pages fondues dans la dérision d’une réalité contemporaine et résonnant des tams-tams de l’espoir-Afrique. Texte-bible, c’est un semis de symboles paré pour la floraison de la racine-liberté arrosé par les mots du docteur-feuilles Barnabé Laye. Lui, le médecin de l’école d’occident, il soigne les maux de sa terre sahélisée par la prière du verbe salvateur. On est, dans ce livre, bousculé par les vents d’un cyclone dans l’œil duquel s’entrechoquent les cultures et les écritures qui y sont nées.

Pierre Pinalie-Dracius – Antilla


Une femme dans la lumière de l’aube – Editions Seghers, 1988
…Son livre où la poésie est très présente est un roman d’amour, beau, tragique et désespéré… dans ce roman de la dualité (nuit/aube), il n’est pas difficile de vérifier cette parole de René Char : « la lucidité est la blessure la plus proche du soleil ».

Tahar Bekri – Notre Librairie

« J’ai bien reçu, avec votre carte, l’exemplaire, que vous avez eu la gentillesse de m’adresser de votre roman intitulé Une femme dans la lumière de l’aube. Laissez-moi, d’abord, vous adresser mes sincères félicitations. Je suis sûr que, si vous persévérez, vous serez un grand romancier africain. »

Léopold Sédar Senghor


Le Temps des poètes
A l’aube des temps modernes, Hölderlin se demandait :  » A quoi bon des poètes dans un temps de détresse ? « . Cette citation ne sied-elle pas particulièrement à l’Afrique ? Quel est le statut de la poésie et la place du poète dans la littérature africaine contemporaine ? Longtemps considérée comme un genre littéraire par excellence, la poésie est devenue quasi clandestine dans la société de consommation. Peut-on, encore, croire en la poésie ? Que peut la poésie aujourd’hui ?

A toutes ces questions, les poètes que nous avons invités au débat ont réagi de deux manières. Certains ont répondu de manière frontale. C’est le cas de Barnabé Laye, pour qui la poésie est le propre de l’homme : elle est au commencement de tout. Tordant le cou à la boutade d’Hölderlin, Barnabé Laye estime, que la poésie est justement l’expression littéraire des temps de détresse, et cite à ce propos, le rôle joué par la poésie d’Eluard et d’Aragon en France pendant l’Occupation. Dès lors, le poète ne se pose plus la question de ce dossier ! Plus que jamais, Barnabé Laye croit en la force de la poésie. Car, nous dit-il, en ces temps de désenchantement et de désarroi pour l’Afrique, la poésie peut être un moyen de ressaisissement.

Boniface Mongo-Mboussa